La Tunisie recouvre sa souveraineté. La bataille d’Idlib fut-elle contrecarrée et retardée par l’intervention de la Turquie, plutôt favorable aux guérillas terroristes ne saurait tarder. La lassitude de la guerre ne joue pas en faveur des insurgés. Sous la pression des changements extérieurs, la Syrie vit actuellement un répit.

Elle reste cependant l’enjeu de la géopolitique régionale (Hizb Allah, Qatar, Arabie Saoudite et Turquie) et de l’affrontement international sur le terrain. Dans ce cas, une politique hors neutralité est hors jeu, vu l’engrenage des interventions extérieurs. On n’envisage plus - mais l’a-t-on jamais envisagé – un compromis susceptible de sauver la face. Une extension des conflits était à l’époque dictée, par la logique des faits.D’ailleurs les plans stratégiques américains n’avaient pas dépassé le stade de l’ébauche. Mais prenons en compte les limites de la volonté américaine de désengagement au Moyen-Orient.

L’alignement de la Turquie sur les thèses défendues par les USA n’est plus à l’ordre du jour. Le conflit entre ces deux membres de l’Otan domine l’actualité et annonce un rapprochement d’Ankara sur Moscou, du moins une politique de connivence entre eux. La concertation entre ces deux acteurs, sur la bataille d’Idlim l’atteste.  En représailles à la destruction d'un de ses avions, Moscou, qui en impute la responsabilité aux Israéliens, dit avoir commencé à livrer des batteries S-300 aux forces syriennes. Ce soutien militaire russe suscite le mécontentement d’Israel et de son allié. Ne négligeons pas le risque d’un point de rupture fatale, vu le jeu des lobbies ?

 


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