La Tunisie célèbre la fête de la république, mercredi 25 juillet.  Prenons la juste mesure de cet acquis symbolique, statutaire et effectif. Elle  se définit par la participation politique active des citoyens, qui choisissent les dirigeants, confirment leurs visions d’avenir, contrôlent leur gouvernance et mettent en échec les velléités autoritaires du pouvoir.  

Disons en résumé que le pouvoir émane du peuple et doit lui rendre compte. En Tunisie, l’institution de la république fut le couronnement d’une évolution de la pensée politique tunisienne, de l’ère des réformes du XIXe siècle,  à nos jours : La proclamation de la République, en 1957 fut l’œuvre de Bourguiba. Bien entendu, elle doit être mise dans sa conjoncture historique. Elle eut lieu, dans le contexte tiers-mondiste, faisant valoir le développement sur la démocratisation formelle. Qu’il nous suffise de rappeler le nassérisme, le bou-medyénisme, le bath en Syrie et en Irak, qui ont opté pour le système du parti unique, selon le modèle communiste stalinien, défendu d’ailleurs par leurs partisans, du tiers-monde.

La révolution tunisienne reprend le flambeau et corrige le tir. Elle fait valoir la promotion citoyenne statutaire postindépendance et parachève l’application du processus républicain, dans sa praxis institutionnelle et sa vision sociale. Nous vivons actuellement un régime de transition démocratique, qui implique l’application des principes républicains, pour assurer une gouvernance démocratique, confortée par le principe du bien être pour tous, c’est-à- dire, la fin de la précarité, le traitement de la question du chômage et l’amélioration du pouvoir d’achat, dans le cadre d’une affirmation de la souveraineté nationale, transgressant toutes les modalités de dépendance.  


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